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SKINJBIR
8 octobre 2007

Les automates Arabes

jgh

La science des Alexandrins et en général celle des Grecs et des Romains fut détenue pendant de nombreux siècles par Byzance devenue, très longtemps après la chute de Rome, la métropole du proche Orient. Par son intermédiaire, cette science fut acquise par les Arabes et les Persans, comme en témoignent les manuscrits retrouvés. Les Arabes en particulier développèrent l'art de l'horlogerie de façon très originale et, bien que la religion de Mahomet prohibât la représentation des figures d'hommes et d'animaux, les clepsydres avec personnages mécaniques et les automates en général eurent une grande vogue chez eux. Nous n'étudierons point à nouveau toute cette question, nous contentant d'y revenir par quelques exemples et des images typiques.

L'étude comparée de l'oeuvre des Alexandrins et des Arabes montre clairement de nombreuses analogies entre les appareils qu'ils construisirent, ceux-ci ayant été inspirés par ceux-là. Les Arabes eux-mêmes publièrent plusieurs traités de mécanique hydraulique dont un des plus anciens fut celui des frères Banoû-Moûsâ (Kitâb-al-Hiyâl) vers l'an 850 de notre ère, et les plus connus, ceux d'AlJazari et de Ridwan, que MM. Wiedemann et Hauser ont étudiés dans tous leurs détails.

Certains de ces automates étaient avant tout des jouets scientifiques ou des applications de science amusante; d'autres faisaient partie d'horloges hydrauliques qui, en même temps qu'elles donnaient l'heure, intéressaient ou amusaient par leurs complications astronomiques et pittoresques. Souvent on a parlé de l'horloge offerte en l'an 807 par Haroun-al-Rachid à l'empereur Charlemagne et qu'a représentée de la manière la plus fantaisiste une image du XVIIe siècle. On en trouve une description sommaire dans la traduction d'Eginhard, Vie publique et privée du très glorieux Empereur et Roi Charlemagne, traduite par Turlez.

Horloge mécanique

Parmi les cadeaux succinctement décrits apportés au grand empereur se trouvait « Un mécanisme, mû par l'eau, indiquant les heures qui étaient annoncées par un nombre égal de petites boules d'airain, tombant dans un bassin de cuivre. » A midi, douze cavaliers sortaient de douze fenêtres qui se refermaient derrière eux. On admirait encore dans cette horloge d'autres merveilles, mais il serait trop long de les rapporter ici... »

On remarquera les analogies de cette horloge (dont les dimensions ne sont point indiquées) et de la clepsydre décrite par AI-Jazari et sur laquelle nous donnons les détails suivants :

L'extérieur de cette horloge représente une sorte d'édifice s'élevant à deux hauteurs d'homme et qui comprend tout le mécanisme de l'heure. Sur la façade, une grande porte de neuf empans (1 empan représente 22 à 24 cm.) de hauteur et de cinq empans et demi de largeur, est fermée par une paroi de bois ou de bronze. Au-dessus de celle-ci une rangée de douze fenêtres sont au début du jour fermées par deux volets; puis au-dessous, douze portes à un battant toutes de même couleur. On perçoit ensuite des moulures longitudinales d'un pouce de largeur, qui laissent passer entre elles une tige recourbée, portant à son extrémité un petit croissant lunaire tel un « dinâr » en or.

Au début du jour ce croissant se trouve à l'extrême gauche. Plus bas encore, et de chaque côté du cintre de la porte, deux faucons aux ailes éployées, sont perchés à l'intérieur de deux niches, au- dessous desquelles sont posés deux vases «Quandîl». La voûte de la porte est constituée par douze disques en verre. Au pied du monument, on voit cinq automates musiciens dans des attitudes diverses, deux sonnant de la trompette, deux autres roulant du tambour et le cinquième, au centre, jouant de la timbale.

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